Cette réforme, qui doit être généralisée en 2023, vise à “renforcer le contrôle de l’autorité préfectorale” sur cette entité et “implique la disparition de la police judiciaire décentralisée et autonome à la disposition des autorités judiciaires”, a expliqué Marc Cimamonti. , pour ses propres raisons, le considère comme “mauvais”. Il juge également « mauvais de concevoir par généralisation déterminée sans réelle expérimentation » et « mauvais d’amender » avec « des moyens fixes de chercheurs ».

“Profond malaise des acteurs judiciaires”

Enfin, c’est “mal (…) en ce qu’il conduira à une négligence et à une moindre expertise dans le traitement des formes organisées, professionnelles et complexes de délinquance que l’on retrouve souvent à un niveau supra-ministériel”, conclut le procureur général. Cette réforme intervient dans un contexte de “malaise profond des acteurs judiciaires” qui ont publié une marche l’an dernier en criant leur malaise, a également rappelé le premier président de la cour d’appel de Versailles Jean-François Beynel. Sous la tutelle du ministre de l’Intérieur et directeur général de la police nationale Frédéric Veaux, le projet prévoit de regrouper l’ensemble des services de police d’un département (renseignement, sécurité publique, police des frontières (PAF) et police judiciaire) sous l’autorité d’un seul directeur de la police. Police nationale (DDPN), qui renvoie au préfet. Elle est combattue par de nombreux chercheurs qui craignent la dilution de leur expertise voire l’abandon de certains domaines.