Le parquet national antiterroriste (Pnat) a demandé le renvoi devant le tribunal correctionnel et non à Assise de 12 personnes “acquises aux thèses de l’extrême droite” qui sont soupçonnées d’avoir “élaboré un plan d’action violente” contre Emmanuel Macron en novembre 2018, a appris l’Agence France-Presse, mercredi 7 septembre, de source proche de l’enquête. Le Pnat souhaite que ces onze hommes et cette femme, âgés de 22 à 62 ans et qui ont eu des contacts par l’intermédiaire d’un groupe dénommé “Barjols”, soient jugés pour association de malfaiteurs de criminels terroristes, selon l’acte d’accusation définitif signé le 18 août et consulté. Mercredi par l’AFP. Lire aussi « Activisme violent d’extrême droite : problème aigu en Allemagne » La décision finale de s’engager ou non dans un procès, des dommages-intérêts ou des corrections appartient désormais à l’enquêteur. L’information judiciaire a été ouverte peu après l’arrestation le 6 novembre 2018 de plusieurs sympathisants de l’extrême droite radicale. Les investigations ont ensuite abouti à l’inculpation d’un total de 14 personnes pour association de malfaiteurs terroristes, sous promesse.
Quatre ans d’études
Après près de quatre ans d’enquête, le parquet a demandé l’abandon des charges retenues contre deux d’entre eux. Et il a demandé que les douze autres restent pour association de malfaiteurs de malfaiteurs terroristes, un délit jugé devant le tribunal correctionnel. Le Pnat les accuse de rencontres, de recherches de matériel, de formations et de contacts créés en vue d’un “projet d’action violente” contre le chef de l’Etat. Les enquêteurs ont décidé d’intervenir après avoir appris le déplacement d’un des administrateurs du groupe Facebook, Jean-Pierre Bouyer, un retraité isérois, dans l’Est de la France où Emmanuel Macron se trouvait en voyage de commémoration du centenaire. de la Grande Guerre. Lire aussi Terrorisme : “Il faut maintenir un très haut niveau de vigilance” Dans une conversation interceptée par la police, ce retraité avait évoqué l’idée d’attaquer le chef de l’Etat avec un couteau en céramique, indétectable par les contrôles de sécurité. Dans le véhicule dans lequel il s’était rendu en Moselle, un poignard a été découvert dans son étui et une Bible, selon le réquisitoire définitif. Le parquet a également demandé son non-lieu pour possession et transport illégaux d’une arme de poing. Initialement placé en garde à vue, il est en liberté depuis plusieurs mois sous contrôle judiciaire. “Cette correction exigée par le parquet national antiterroriste fait office de demi-aveux, dont nous concluons que le procès est loin d’être aussi sérieux qu’annoncé au début de l’enquête”, a réagi son avocat auprès de l’AFP. , Me Olivia Ronen. VOIR AUSSI – Le parquet antiterroriste ouvre une enquête sur le meurtre d’un touriste français au Maroc