Un homme de 36 ans a tué sa mère et sa femme à l’arme blanche et blessé l’un de ses enfants, mercredi 7 septembre à Marseille, lors d’une flambée de violence encore inexpliquée, avant d’être interpellé par la police. A 7h57, les secours ont été appelés par “l’entourage immédiat” de la famille, qui a été témoin “de pleurs et de cris”, a expliqué le procureur de Marseille Dominique Laurens lors d’une conférence de presse mercredi après-midi. Mais tenter d’établir un contact s’est avéré “compliqué” pour les officiers du Raid qui ont été appelés sur les lieux, l’homme tenant des propos “incohérents”. Une personne serait alors vue “avec du sang dessus”, incitant le Raid à intervenir, en raison du “danger imminent” pour les personnes dans l’appartement, a expliqué le juge.

“Très très violent”

En pénétrant dans l’appartement, les policiers ont alors découvert le corps sans vie d’un septuagénaire, la mère du fou, ainsi qu’une scène de crime “très, très violente”, “avec beaucoup de désordre”, a poursuivi Dominique Laurens. L’épouse de 37 ans, soignée aux urgences, est décédée peu après de ses blessures. La jeune fille de 15 ans a été moins gravement blessée. Bien que son pronostic vital ne soit pas impératif, elle a néanmoins été transférée à l’hôpital où elle devra subir une intervention chirurgicale. Deux autres enfants âgés de 6 et 8 ans, également présents chez leur grand-mère dans le quartier populaire du Panier au centre de Marseille, sont indemnes mais extrêmement choqués. A lire aussiEntre grande criminalité et trafic de drogue, Nantes s’engouffre dans la violence A ce stade, le cas de “l’indemnisation au niveau psychiatrique” semblait privilégié, même s’il reste à confirmer, a précisé Dominique Laurens. Le fou a été placé en garde à vue et subira un examen psychiatrique. Cependant, à l’heure actuelle, les enquêteurs n’ont pas documenté d’antécédents psychiatriques, selon le bureau du procureur. Selon sa famille, l’homme a consommé du cannabis. Il a également été condamné en 2008 à deux ans de prison dans le cadre d’une affaire de trafic de drogue, ont indiqué les procureurs. Lors de l’opération de Raid, le fou “s’est auto-infligé une blessure à la main”, nécessitant une intervention chirurgicale, selon Dominique Laurens. À 17h00, la scène du crime faisait toujours l’objet d’une enquête dans le cadre d’une enquête confiée au ministère de la Sécurité publique. La famille était inconnue des services de protection de l’enfance ou d’un juge aux affaires familiales, a ajouté Dominique Laurens.