Il a raison. Le Québec a perdu plus de 9 500 hectares de terres agricoles entre 2016-2017 et 2020-2021, selon les données de la Commission de la protection des sols agricoles (CPTAQ). Cela équivaut à près de 16 000 terrains de football. Ces terres ont été utilisées pour construire des maisons, des commerces et des industries, entre autres, ce qui a contribué à l’étalement urbain. L’exploitation des ressources naturelles ou la construction de routes et de systèmes de transport, comme le réseau du Métro Express (REM), en ont également érodé une partie. Cependant, il y a un ralentissement du rythme de ces terres dézonées. En 2008, plus de 5 000 hectares ont été supprimés. En 2016, il est inférieur à 2 000 hectares par an. Démarrez le widget. Omettre le widget ? Fin du widget. Revenir en haut du widget ? Si des terres sont retirées de la zone agricole, d’autres sont ajoutées chaque année. Ainsi, l’aire protégée a légèrement augmenté ces dernières années. Cependant, de l’avis de l’Union des Producteurs Agricoles et des experts, ces terres ne sont pas d’aussi bonne qualité que celles qui disparaissent.

Zone rurale

Actuellement, plus de 6,3 millions d’hectares de terres agricoles sont protégées au Québec. Cependant, ce total inclut les jachères, voire les forêts privées. Il y a beaucoup de zones délaissées par l’agriculture, qui n’ont pas vraiment beaucoup de potentiel agricole dans cette superficie totale, déplore Benoît, professeur retraité du Département de géographie de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et spécialiste de l’aménagement et de l’aménagement du territoire. Vachon. De plus, seulement la moitié des terres protégées sont réellement cultivées au Québec et seulement 2 % de la superficie de la province est arable. De l’avis de l’expert, la CPTAQ montre un certain relâchement, notamment pour les meilleures terres agricoles – qui sont concentrées dans les plaines du Saint-Laurent – ​​pour répondre aux besoins de développement urbain. Et, au contraire, dans les régions plus éloignées – comme la Gaspésie ou le Bas-Saint-Laurent – ​​la situation est inversée. Il est plus difficile d’obtenir une exemption pour les terres agricoles construites sur des terres moins fertiles, note Benoît Vachon, ce qui est un frein au développement régional. Il attribue cette situation à une présence moins importante des promoteurs immobiliers. Avec la collaboration d’Olivier Bachand et Nathalie Lemieux