Du jour au lendemain, il est devenu le visage d’une crise sanitaire sans précédent. C’est dit. Olivier Veran, ancien ministre de la Santé, publie un livre, Beyond the Waves (Robert Laughon) sur les mois qu’il a passés à diriger un pays paralysé par le coronavirus. Un livre pour se justifier ? Non, dément l’actuel ministre représentant du renouveau démocratique dans un entretien au Parisien. Un livre pour « témoigner » et « faire preuve de transparence ». Mais aussi, pour “présenter [s]ce sont des excuses”. “Une partie du public nous reprochait d’avoir sciemment menti sur les masques, pour cacher la pénurie”, se souvient Olivier Véran auprès de nos confrères. “Ce n’est pas le cas. La vérité est que dans les masques nous nous sommes trompés, ni plus ni moins. De telle manière, poursuit-il, que parmi les restrictions imposées par le gouvernement lors du premier confinement, certaines peuvent, rétrospectivement, “Quand on rouvre des terrasses de restaurant nécessitant des bacs à fleurs ou des panneaux de plexiglas pour séparer les tables, ça prend comme exemple. Ça rend modeste, gestion de crise…” Lire aussi Covid-19 : Faut-il encore se faire vacciner ?

“J’ai touché du doigt la brûlure”

Un livre qui fait le point, mais aussi un livre “très personnel” pour ne rien “cacher”. Olivier Véran va jusqu’à confier : “J’ai touché le burn-out, je crois.” Nuits courtes, nausées et anxiété “constante”… “J’ai commencé la méditation, ça m’a beaucoup aidé”, confie-t-il au quotidien. Avant de revenir sur l’enquête qui avait été faite dans son appartement alors qu’il enquêtait sur la crise sanitaire. Un épisode “violent”, estime-t-il. « Alors que je m’étais couché à 2 heures du matin, et que la veille l’état d’urgence sanitaire avait été déclaré, dix-huit magistrats et policiers sont arrivés dans mon salon avec des brassards. (…) Il est normal que la justice fonctionne, mais pas anormal de vivre cette violation de ma vie privée comme quelque chose de violent.” À VOIR AUSSI – L’État ne pourra pas “couvrir tous les coûts de l’inflation”, estime Olivier Véran