Vous serez également intéressé [EN VIDÉO] Voici à quoi ressembleront les lancements de la mission Artemis Fin 2021, le nouveau lanceur lourd de la NASA, le Space Launch System (SLS), lancera la première mission Artemis I sur la Lune. Voici à quoi ressemblera son premier vol.
Étonnamment, plusieurs médias ont qualifié d’échecs les retards de lancement d’Artemis I. Une analyse qui nous surprend. Parlons-nous d’échec alors que, depuis plus de deux ans, SpaceX annonce que son futur Starship effectuera un vol d’essai d’ici 6 mois ? Bien sûr que non. Idem pour Ariane 6 qui n’est pas encore prête à voler, même si son premier vol était prévu pour juillet 2020. Artemis I ne pas décoller malgré deux tentatives n’est clairement pas un échec pour la NASA et ses partenaires industriels. Il sera considéré comme un échec si le lanceur décolle et explose, si le véhicule Orion n’atteint pas la Lune ou s’écrase à sa surface, et s’il ne revient pas sur Terre en toute sécurité. Toutes les autres aventures ne peuvent évidemment pas être considérées comme des échecs. Ce sont des incidents, certes plus ou moins contraignants, inhérents à tout programme en cours de développement ou en phase de qualification. Le 29 août, la NASA a dû annuler le vol après plusieurs problèmes techniques et lorsqu’un des quatre moteurs RS-25 de l’étage principal n’a pas atteint la bonne température, il a pris feu. Le 3 septembre, c’est une fuite de carburant survenue lors du remplissage des réservoirs du lanceur qui a poussé la NASA à suspendre le processus puis à annuler le lancement.

Délai d’allumage normal

Bien que SLS repose sur des technologies maîtrisées et héritées de programmes antérieurs, dont ceux de la navette spatiale et de Saturn V par exemple, ce lanceur est encore nouveau. Ces retards d’allumage ne sont donc pas trop étranges et plutôt courants pour les nouveaux lanceurs. Cette première mission du programme Artemis est avant tout un vol de démonstration. Il doit non seulement qualifier le lanceur, mais également démontrer la capacité du véhicule Orion et de son module de service ESM à fonctionner dans une grande variété de configurations de vol. Depuis que la dernière mission Apollo a atterri sur la Lune en décembre 1972, nous attendons le retour des humains sur la Lune depuis près de 50 ans. Nous ne sommes plus qu’à quelques années ! Êtes-vous intéressé par ce que vous venez de lire?