+13,1% à Marseille, +11,6% à Tours, +8,9% à Strasbourg… Dès fin août, les propriétaires ont commencé à recevoir l’avis de taxe foncière, qui sera payé avant la mi-octobre. Et mauvaise surprise, cette année, la taxe foncière augmente. A noter que la Taxe Foncière sur les Propriétés Bâties (TFPB) est un impôt local qui s’applique aux propriétaires ou ayants droit. Elle est versée annuellement par les contribuables qui sont propriétaires au 1er janvier de l’année d’imposition. Mais pourquoi la facture monte-t-elle si haut ? D’abord, à cause de l’inflation, les valeurs locatives des immeubles servant de base au calcul de la taxe foncière ont augmenté de 3,4 % cette année. La valeur locative cadastrale correspond à un loyer annuel théorique que le propriétaire pourrait obtenir du bien s’il était mis en location, déduction faite d’un abattement de 50 %.

L’effet domino de la taxe d’habitation

En comparaison, en 2021, l’augmentation n’était que de 0,2 %. A partir de 2018, les valeurs locatives sont automatiquement réévaluées en fonction de l’évolution de l’indice harmonisé des prix à la consommation sur une année. Par conséquent, plus l’inflation est élevée, plus l’augmentation est importante. A cette augmentation s’ajoutent les coefficients décidés par les OTA. “Plus d’un quart des grandes villes et leurs conglomérats (douze sur quarante-deux régions) ont augmenté leur taux d’imposition en 2022”, rapporte FSL. En moyenne, les tarifs ont augmenté dans ces douze régions de 1,9 %, soit « la plus forte hausse depuis 2010 ». Notamment la suppression de la taxe d’habitation sur les résidences principales. Faute de cette ressource, certaines communes reviennent à la taxe foncière. “Le marché immobilier va être complètement grippé”, s’inquiète Christophe Demerson, président de l’Union nationale des propriétaires fonciers (UNPI), auprès de franceinfo. « C’est une très mauvaise nouvelle pour les Français, mais ce n’est pas de l’histoire ancienne. Si on prend dix ans, c’est +30 % en moyenne de taxes foncières en France. Et imaginez ce que ce sera l’année prochaine, avec l’inflation de cette année. !”