Mais pour les proches de la victime, “c’est évident qu’on (a affaire) à un homicide, il n’y a pas de débat là-dessus”, a plaidé Me Sefen Guez Guez, leur avocat, dans une réaction à l’AFP.

Réaction “nettement disproportionnée”

La réaction du policier « est manifestement disproportionnée », a insisté cet avocat du barreau de Nice, qui a été désigné avec Me Ouadie Elhamamouchi pour défendre la famille de la victime : « quelles que soient les circonstances ou la réalité de sa conduite antérieurement, il n’y avait aucun danger de mort justifiant de tuer. cet homme de sang-froid. Peu après le drame de mercredi, Anthony Borré, 1er adjoint au maire de Nice, a déclaré que la victime, « un Tunisien d’une trentaine d’années qui habitait notre commune depuis un an, conduisait sans permis dans un véhicule volé. le Var”. Selon Me Guez Guez, le chauffeur, âgé de 24 ans, vivait “à Nice dans une situation normale”, tout comme sa famille. Selon la Direction départementale de la sécurité publique (DDP), les policiers avaient repéré ce chauffeur sur la voie rapide de Nice “zigzaguant dangereusement”, vers 16h30. Après avoir accéléré et pris une bretelle de sortie, le conducteur aurait ensuite percuté la voiture de police “plusieurs fois”. L’un d’eux, en bas dans la rue, aurait alors tiré, “à un moment donné” selon une autre source policière. Le chauffeur, malgré les efforts de réanimation, est décédé sur le coup.

“Pas de danger mortel”

Selon des vidéos diffusées jeudi sur les réseaux sociaux, le conducteur, bloqué par une voiture de police devant lui, a fait marche arrière avant de tenter de se désengager et de redémarrer. Mais la voiture de patrouille devant lui le bloque à nouveau. C’est à ce moment-là que l’agent, arme à la main et se tenant près du véhicule, a tiré par la vitre côté conducteur. Lorsque le policier intervient, “il n’y a pas de danger de mort qui justifie le meurtre de cet homme”, a déclaré Me Guez Guez à l’AFP, regrettant également qu’”en date de (mercredi) les autorités (n’aient pas) contacté la mère pour la prévenir de son la mort de son fils tandis que les syndicats de police s’expriment et donnent une rare version policière conflictuelle.”

“Ce n’est jamais la police qui déclenche ce qui se passe”

Interrogé sur ces vidéos jeudi matin par franceinfo, le directeur général de la police nationale, Frédéric Veaux, a évoqué “le poids et la violence de certaines images” : “Dans un cas comme celui-ci, c’est toute l’action qui doit être analysée”. .. c’est arrivé avant, dans le milieu La perception que la police a pu en avoir au moment de l’intervention”, a-t-il souligné, évoquant l’enquête “difficile, complexe” qui a été ouverte. L’affaire de Nice est intervenue quelques heures après qu’une femme de 22 ans a été tuée et qu’un homme de 26 ans a été blessé à Rennes, toujours par un policier, lors d’une opération d’écoute téléphonique de la cellule anti-stupéfiants. mode. “La police française est malheureusement de plus en plus confrontée à des situations pour lesquelles elle est obligée d’appliquer des moyens pour se protéger, se défendre, faire cesser un certain nombre d’infractions”, a ajouté M. Beau. “Mais ce n’est jamais la police qui est à l’origine de ce qui se passe”, a-t-il assuré.