Le possible meurtre d’un mari suivi d’un suicide sur fond de séparation, le cinquième fémicide en un an dans le secteur judiciaire de Besançon, a annoncé mercredi le procureur de la République Etienne Mandeau.
Un geste peut-être “prémédité”
La femme, une institutrice de maternelle de 43 ans, mère d’un quatrième enfant issu d’une précédente union, a été blessée par balle à la main et une autre, “instantanément” mortelle, à la tempe. Son mari, un ouvrier du bâtiment de 48 ans armé d’un fusil de chasse, a également été mortellement touché à la tête, selon le procureur Etienne Manteaux. “L’hypothèse forte est qu’il s’agit d’un homicide” de l’époux chez sa compagne suivi d’un suicide, selon le procureur. Après lui avoir tiré dessus, probablement par surprise, “l’homme a probablement retourné l’arme contre lui”. Cette dernière tenait dans ses bras un bébé de 21 mois au moment du drame. L’enfant, qui a été retrouvé sain et sauf dans une pièce par les secours, n’a pas eu peur et n’a a priori rien vu. L’homme semblait avoir planifié son geste, a poursuivi le juge. Il a laissé “des écrits, scotchés sur le frigo”, dont l’un dit : “Je vais lui faire sauter la gueule vers 15h”. Selon le coroner, les décès sont survenus entre 15h00 et 16h00. Un divorce non accepté par l’épouse semble être à l’origine du drame : “le matin même, la dame avait apporté le divorce de Pacs à la mairie” du couple, selon le procureur. Selon les derniers chiffres du ministère de l’Intérieur, 122 femmes ont été victimes de fémicides en 2021, soit une augmentation de 20 % par rapport à 2020.