Correction d’image axée sur les mots d’abord. Tous les États du monde ont le défi de s’intégrer aux valeurs du pays ou de l’État d’accueil, a réitéré M. Legault en poursuivant son discours de la veille, avec un ajustement aux valeurs en question seulement après réflexion, il préfère ne pas élaborer. Ça pourrait créer un alliage, alors effectivement, je ne devrais pas citer de valeurs, a justifié le patron de la CAQ tentant une nouvelle fois de désamorcer les critiques qui l’accusent d’associer violence et immigration. « Je réponds aux questions et j’ai répondu aux questions sur les valeurs, qui est un sujet sensible que je dois éviter. » — Une citation de François Legault, chef de la Coalition avenir Québec Une première tentative d’explication a été faite mercredi sur Twitter, où François Legault s’est d’abord dit désolé si [s]Ces propos ont semé la confusion, tout en disant que l’immigration demeure un atout pour le Québec, des propos qui ont été répétés en conférence de presse jeudi. Premièrement, nous avons beaucoup de candidats immigrants, même dans certains cas, très récents, a-t-il cité en exemple. Selon lui, le principal enjeu de l’immigration repose sur des questions linguistiques et non sur des valeurs, il a tenté de corriger à plusieurs reprises devant des journalistes qui lui ont posé la question.

Atmosphère tendue

Exemples de questions posées : Avez-vous peur des immigrants ?, Quand vous fermez les yeux, monsieur Legault, quand vous pensez à l’immigration, voyez-vous des problèmes ? ou : Êtes-vous vraiment meilleur que Donald Trump et Marine Le Think si vous étiez capable de lier violence, extrémisme et immigration ? Nous n’avons personne comme Marine Le Pen et Donald Trump au Québec, a répondu M. Lego en étouffant un rire. Je pense que c’est important de s’assurer qu’on protège notre langue, c’est le meilleur moyen de ne pas diviser les Québécois, s’est-il empressé d’ajouter en anglais au journaliste anglophone qui l’interpellait frontalement sur le sujet. Comme la veille, le chef de la CAQ a systématiquement replacé la question de l’immigration sous l’angle de la protection linguistique, un enjeu important dans un contexte de déclin qui ne justifie pas les propositions politiques de ses partis rivaux qui proposent d’augmenter les limites d’immigration, a-t-il soutenu. .

Adversaires douteux

Selon Dominique Anglade, François Legault estime que “l’autre peut être dangereux”. Photo : Radio-Canada / John Jaramillo Le chef du Parti libéral, Dominique Anglade, ne croit pas aux excuses de François Legault. Elle lui reproche également d’insister sur la peur de l’autre. Ce qu’il a livré hier est l’essentiel de sa réflexion, a prévenu Mme Anglade, lors d’une conférence de presse jeudi matin devant une école de Laval. « Ce que nous voyons, c’est le vrai visage de François Legault. » — Une citation de Dominique Anglade, chef du Parti libéral du Québec Cela continue d’alimenter les préjugés, a-t-il répété. Le danger, aux yeux de Dominique Anglade, est de laisser entendre que l’autre, qui n’est pas comme nous, peut être dangereux. […] Il fait une équation entre immigration et violence. Nous alimentons les préjugés en faisant cela. Nous agissons comme si l’autre personne était le méchant. Gabriel Nadeau-Dubois estime que le chef de la CAQ sous-estime l’impact de ses propos. Photo : La Presse canadienne/Ryan Remiorz En revanche, le représentant de Québec solidaire Gabriel Nadeau-Dubois a encore une fois dénoncé la démarche de l’opposant à la CAQ, qui sous-estime souvent l’impact de ses propos dans le monde réel et dont les propos alimentent les préjugés et aggravent le climat social. Bien plus qu’une discussion statistique, la migration concerne avant tout des êtres humains souvent vulnérables, a plaidé à son tour M. Nadeau-Dubois lors d’une conférence de presse à Sherbrooke. Paul St-Pierre Plamondon était en conférence de presse à Québec. Photo : La Presse Canadienne / Jacques Boissinot Tout en notant les excuses de François Legault, le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, a estimé que les propos du chef de la CAQ étaient inappropriés, mais a refusé de s’étendre davantage sur la question lors d’un point de presse à Québec. Que l’immigration massive puisse entraîner une augmentation de la violence, ce n’est pas le lien que nous faisons, a assuré M. St-Pierre Plamondon. Cela dit, les propos de François Legault sont les siens, a-t-il souligné. Je ne suis pas le directeur de campagne de la CAQ.