Épave, il n’y a pas d’autre mot. Où est passée la pétillante et conquérante Caroline Garcia ces dernières semaines, l’ouragan qui avait tout détruit sur son passage depuis le début de sa campagne à New York et ne laissait même plus à ses adversaires le droit de s’exprimer ? Ce soir-là, ce n’était pas elle qui était au stade Arthur-Ashe. Ce n’était même pas son ombre. A peine son fantôme. US Open Tornado Garcia semble imparable, mais attention à Jabeur et à sa magie IL Y A 17 HEURES Montrer de la nervosité à propos de sa première demi-finale de Grand Chelem a beaucoup de sens. Mais là, c’était encore bien au-delà. Dès les premiers coups de raquette, la Française a semblé prisonnière d’une lourde grille d’avance alors qu’elle a perdu ce premier service (après avoir mené 30-0) enchaînant quatre grosses erreurs, dont une volée de drop-kick. . Et dans les matchs suivants, c’était encore pire. Garcia – Jaber – Résumé du match – US Open Caroline, qui n’avait pas encore perdu de set dans le tournoi, n’a mis que 23 minutes pour concéder le premier set, 6 jeux à 1. Elle a enchaîné erreur sur erreur (23 au total), souvent les mêmes, avec une “préférence” pour le revers au filet ou le coup droit sur le fairway. Le pire, c’est que même Jaber dans les premiers instants du match n’avait pas l’air injouable. Mais face à la chute de son adversaire, elle prend rapidement confiance et commence à enfoncer le clou, notamment grâce à sa qualité de service irréprochable (8 aces et bien d’autres services gagnants). Après tout, Caroline n’a pas obtenu la moindre balle de break dans le match. Elle a atteint l’équilibre à plusieurs reprises dans le deuxième set lorsque, menée 6-1, 4-1, elle a tenté de sortir de sa rafale et enfin de jeter les bases de son formidable jeu offensif. A partir de là ça allait un peu mieux, c’est vrai. Mais c’était trop tard. Trop tard. Son dernier espoir est venu à 5-3 quand elle a fait 30-30 sur le service de Jabeur pour le match. Mais la Tunisienne, très autoritaire, lui a fermé la porte en enchaînant un bon service tranché avec un coup droit gagnant bien placé. Comme un symbole, à l’instant du match, “Caro” a envoyé un coup droit dans le filet. Encore un autre. Un de trop. Ne volez plus. Un match, à vrai dire, il n’y en a pas vraiment eu. On pourrait louer ici, encore une fois, les variations du Tunisien, le bijou de son revers coupé, son coup droit toujours joué très tôt et très juste, ainsi que la qualité de service dont nous avons déjà parlé, et dire qu’il a “détruit” Caroline Le jeu de Garcia comme il avait réussi à le faire lors de leurs six premières rencontres (dont quatre en juniors). Mais ce serait presque ne rien dire.

Un retour dans le top 10 en guise de lot de consolation

Malgré les formidables compétences de son adversaire, qui la verra revenir (à juste titre) en n°2 mondiale, la vérité est avant tout que Caroline Garcia s’est d’abord battue seule. Sans doute dû à une tension excessive, peut-être aussi à un état de fatigue ou à d’autres raisons qu’il expliquera tout à l’heure. Bref : le constat brut est qu’elle ne deviendra pas, samedi, la deuxième Française à disputer la finale de l’US Open après Mary Pierce (en 2005), qu’on a vue, dans une image certes aléatoire mais tellement dure. bâillant dans les gradins. Tout cela n’enlève rien, bien sûr, à la formidable carrière de Caroline Garcia, qui fera son grand retour dans le top 10 lundi. Et il sera temps, très vite, de revenir au caractère extrêmement positif de son été tueur, avant qu’elle ne se tourne goulûment pour suivre. Mais en attendant, quand on s’échauffe, on a tous cette sensation lancinante d’être tombé du lit en plein rêve. Et se cogner la tête fort. US Open Garcia, moitié pour un rêve plus vivant que jamais 09/07/2022 à 00:56 US Open Garcia vainqueur de l’US Open ? “Il doit avoir la conviction profonde qu’il peut le faire” 09/06/2022 à 21h45